Date

Situé à 515 m d’altitude sur un promontoire rocheux entouré par deux ruisseaux encaissés, le château de Gorgier domine le littoral nord du lac de Neuchâtel. Remarquablement conservé, il forme une pittoresque résidence aujourd'hui néo-gothique et néo-renaissance, mais dont le noyau le plus ancien remonte à la tour des premiers seigneurs de Gorgier (à la fin du XIIe siècle sans doute). Il est au cœur d’un ensemble de dépendances de grande qualité (ferme, pigeonnier, serre, etc.).

Mentionné dans les textes en 1299 pour la première fois, le château est alors possession des seigneurs d’Estavayer, tout en étant inféodé aux comtes de Neuchâtel dès 1344. À cette époque, les divers locaux d’habitation et de services s’organisaient autour d’un espace central à proximité de la tour seigneuriale. Racheté par Jean de Neuchâtel-Vaumarcus en 1433, le château connaît une reconstruction très importante par Claude III de Neuchâtel à partir de 1568. Pont-levis, fossés, jardins et dépendances datent du XVIe siècle, la tour d’escalier, au sud, avec sa porte Renaissance, est datée 1576. À la mort de Jacques-François de Neuchâtel en 1678, la seigneurie passe en mains de divers héritiers. En 1749, Frédéric II de Prusse inféode la terre de Gorgier à son conseiller Jacques-Henri d’Andrié, puis à ses descendants jusqu’en 1813.

Au XIXe siècle, le château perd son caractère féodal pour devenir la résidence de riches négociants et industriels. Au gré des chantiers successifs, le château est habillé d'une architecture alliant références médiévales et Renaissance. La famille Pourtalès-Gorgier étant propriétaire (1813-1879), les bâtiments subissent des transformations importantes, notamment l'assainissement des prisons, entre 1814 et 1826, le portail néo-gothique vers 1826, l’aile néo-renaissance au cours des années 1840 sous la direction de l’architecte James-Victor Colin. L’ancien bâtiment de la dîme disparaît au profit d’une terrasse s’ouvrant largement vers le sud et d’une sorte de tour à l’ouest. Véranda mauresque de 1859 et chapelle néo-gothique de 1860 avec des vitraux de Lucien-Léopold Lobin, de Tours, complètent l'ensemble. En 1879-1880, le banquier Alphonse-Henri Berthoud étant devenu propriétaire, interviennent également William Mayor, architecte, et Auguste Bachelin, peintre. En témoignent la tour à l’est du portail d’entrée et de nombreuses transformations intérieures. Restauration générale en 1897-1905 pour le banquier Auguste-Antoine Borel par l’architecte Léo Châtelain. En 1899, la propriété bénéficie d’une électrification précoce, grâce à une usine électrique privée aménagée au nord de la propriété. Nouvelle restauration générale et apports contemporains de 2001 à 2010 par l’architecte Daniel-André Porret. Le château et certaines annexes sont protégés au titre de monument historique.

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